L’histoire moderne du Musée de la musique débute en 1961, lorsque Georges Henri Rivière initie l’idée d’un Musée de la musique aux côtés de Geneviève Thibault, nouvelle directrice du Musée Instrumental du Conservatoire de musique et de danse de Paris qu’elle dirigera jusqu’en 1973. Dès sa nomination, Geneviève Thibault insère le Musée Instrumental dans un circuit international en tant que fondatrice puis présidente d’un comité spécial, le Comité international pour les musées et collections d’instruments de musique (CIMCIM). Elle initie une réelle activité de recherche en appliquant les moyens d’investigation et d’analyse moderne pour identifier et comprendre les instruments de la collection, tout en initiant au CNRS un « groupe de Recherche Coopérative sur Programme » ayant pour but d’étudier « les rapports entre la structure interne des instruments et leur sonorité ». Aujourd’hui, l’Equipe de conservation et de recherche du musée de la musique associe sciences humaines et sciences physiques au service de l’organologie, de la conservation et de la restauration de l’instrument de musique.
Son activité de recherche s’inscrit dans le champ d’étude de l’histoire matérielle et culturelle de cet objet particulier tout à la fois objet d’art, objet technique, et véhicule d’une fonctionnalité musicale et artistique. Elle participe à la connaissance et la protection de la dimension immatérielle des musiques passées et présentes.
Ses projets de recherche s’attachent à l’étude des matériaux et des structures et des fonctionnalités musicales de l’instrument de musique et de leurs évolutions. Elles visent à identifier les modalités et les objectifs initiaux de leurs mises en œuvre, à révéler les savoir-faire d’une époque et d’un lieu et trouvent leurs applications directes dans la conception et la mise en place des choix de conservation, particulièrement concernant le maintien de l’état de jeu.