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Projets
L’instrument de musique est le témoin d’une pratique passée, marquée par son utilisation, son entretien et ses modifications. Sa conservation et sa restauration, au sein des institutions patrimoniales, soulèvent des questionnements spécifiques liés à l’évocation, au maintien, voire à la réactivation de sa fonctionnalité. Dans le cas des collections non-occidentales, l’appréhension complexe de l’instrument se double de difficultés liées au fait de conserver, présenter et valoriser un objet culturellement éloigné du professionnel et du visiteur. Si l’une des finalités de l’intervention de conservation-restauration est de « faciliter la lecture » d’un bien culturel altéré, comment peut-on intervenir lorsqu’une connaissance détaillée de la forme de l’objet, de ses matériaux et de son usage culturel fait défaut? Face à ce manque de connaissance, la dimension documentaire de l’objet ethnographique a été favorisée dans la démarche de conservation-restauration, parfois au détriment d’une valorisation de sa fonctionnalité.
Ma thèse a pour objectif d’étudier et d’interroger la prise en compte de la valeur fonctionnelle des instruments de musique non-occidentaux lors de l’intervention de conservation-restauration, de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours. Elle sera fondée sur l’étude des pratiques à travers l’analyse d’un corpus de luths conservés au sein du Musée de la musique, Cité de la Musique – Philharmonie de Paris, du Musée du quai Branly – Jacques Chirac et du Musée des Instruments de Musique de Bruxelles.