Les collections photographiques sont constituées de documents très divers, témoins de notre histoire depuis plus de 180 ans. Elles comprennent des images documentaires et artistiques conservées aussi bien dans les institutions publiques et privées (musées, archives et industries), que chez les collectionneurs particuliers. Elles regroupent une grande diversité de matériaux (métaux, polymères, verres, pigments, sels métalliques, etc.) issue d’une multitude de procédés photographiques et de supports de l’image. Les photographies sont sensibles aux conditions environnementales de conservation qui peuvent induire l’altération, plus ou moins partielle, de l’image ou du support sur des échelles de temps variables.
L’objet des recherches se situe sur :
- l’identification des matériaux qui constituent les photographies et les procédés mis en œuvre,
- la compréhension des phénomènes physico-chimiques en jeu dans les procédés photographiques,
- l’évaluation et la compréhension de l’altération des matériaux photographiques afin de contribuer aux développements et adaptations de méthodes de conservation.
Pour cela, nous travaillons sur des systèmes modèles réalisés en laboratoire et sur des photographies anciennes. Nous caractérisons les propriétés physiques et chimiques des constituants des photographies et cherchons à comprendre les mécanismes physico-chimiques de l’altération. L’étude des matériaux photographiques par essence photosensibles, constitue un défi pour l’analyse physico-chimique. C’est pourquoi nous développons des méthodologies d’étude des matériaux photographiques de l’échelle macroscopique à l’échelle sub-microscopique, en faisant appel aux microscopies (optique, électronique) et aux spectroscopies (de rayons X, vibrationnelles).
Depuis le départ à la retraite de Chantal Garnier, ingénieure du Ministère de la Culture, les personnels titulaires qui contribuent à cette activité sont Marie-Angélique Languille et Céline Daher.