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Les collections d’Histoire naturelles sont particulièrement variées et rassemblent des matériaux divers, parfois purement organiques, parfois purement inorganiques, et, le plus souvent, composites. On pourrait penser que ces matériaux, souvent très anciens, ont atteint une certaine stabilité et se conservent bien avec le temps. Il n’en est rien. Des minéraux peuvent s’altérer par hydradation, déshydratation, oxydation selon les conditions de température et d’humidité; des fossiles peuvent s’avérer sensibles aux pollutions atmosphériques ; les matériaux organiques, tels que les textiles, les peaux, les résines, sont quant à eux bien connus pour évoluer avec le temps selon des phénomènes de réticulation, d’hydrolyse, d’oxydation etc. Ces évolutions sont accélérées par des facteurs environnementaux, tels que la température, l’humidité, la lumière et les polluants, mais aussi par des facteurs humains liés à la manipulation et aux techniques de préparation employés pour préserver ou exposer les spécimens. Ainsi, des spécimens en fluide peuvent interagir avec le liquide de conservation, lequel évolue selon l’étanchéité des contenants ; des lames de microscopie peuvent avoir été préparées avec un milieu de montage qui n’a pas été pensé pour durer ; des adhésifs, utilisés couramment autrefois, peuvent s’avérer peu durables ; etc.
Ce sont ces différents aspects, spécifiques aux collections d’Histoire naturelles, que nous avons choisi d’étudier, à travers différents projets, donnant lieu à des thèses ou des post doctorats et souvent portés en collaboration avec des responsables de collections : projet Vitriol, projet Collmi, projet Byne, projet Lutage, etc.