Le Centre de recherche sur la conservation est une unité de service et de recherche associant le CNRS, le Muséum national d’Histoire naturelle et le ministère de la Culture, il met en œuvre des recherches dont l’objectif est la conservation des biens culturels.
36 rue Geoffroy Saint-Hilaire
75005 Paris
Animation section papier/cellulose
Correspondante Formation CNRS DR2
Membre du comité scientifique et comité éditorial de Conservation 360°
Parmi les nombreuses techniques d’analyse physico-chimique et d’imagerie qui permettent de mieux connaître, comprendre ou évaluer l’état de conservation des objets patrimoniaux, celles qui utilisent les rayons X produits par le rayonnement synchrotron (SR-X) occupent une position de premier plan. Cela est dû notamment à la nature du faisceau, très brillant, accordable sur une large gamme d’énergies, stable et permettant d’obtenir des images spectrales allant jusqu’à quelques centimètres de champs de vue, et ce, avec des résolutions spatiales allant jusqu’à quelques dizaines de nanomètres. Ces propriétés du faisceau permettent de sonder les matériaux du point de vue de leur structure cristalline ou de leur composition et environnement chimiques avec une très grande sensibilité de détection. La contrepartie est le risque de modifier la physico-chimie des matériaux analysés. Ce risque, encore mal caractérisé, constitue un enjeu important dans un contexte d’étude par SR-X de matériaux anciens revêtant une valeur patrimoniale auxquels est dédiée la ligne PUMA de SOLEIL. Les travaux se sont intéressés aux effets à court et à long terme d’une exposition du papier aux rayons SR-X.
L'équipe est constituée de chercheurs du Centre de recherche sur la conservation des collections (CRC-MNHN-CNRS 3224), du laboratoire IPANEMA (CNRS- MiC-UVSQ USR 3461) et de la ligne de lumière PUMA (Synchrotron SOLEIL)
Post-doctorat A Gimat
Financement FSP (CELL-X, CELL-X II)
Publications
Short- and Long-Term Effects of X‑ray Synchrotron Radiation on Cotton Paper,
Quand le papier prend un coup de SOLEIL,
Short- and long-term effect of radiation damage in cotton paper,
Degradation of historical paper induced by synchrotron X‑ray technical examination
La stabilité mécanique et chimique du papier soumis aux agressions environnementales est une question centrale pour la pérennité des collections patrimoniales. Afin d’y répondre, les travaux de recherche ont pour finalité de permettre de prédire par un modèle cinétique la durée de vie utile des biens culturels cellulosiques en fonction de leur typologie et de l’environnement climatique de conservation. Le modèle de dégradation tient compte de contextes archivistiques et muséaux divers et considère non seulement l’impact du couple température/humidité mais aussi celui des polluants gazeux (gaz atmosphériques et composés organiques volatils) omniprésents dans les bâtiments et microenvironnements de conservation.
L'équipe est constituée de chercheurs du Centre de recherche sur la conservation des collections (CRC-MNHN-CNRS 3224) et de l'Institut canadien de conservation à Ottawa
Publications
Modelling considerations for the degradation of cellulosic paper,
Les accidents dans lesquels le feu a endommagé ou détruit le patrimoine culturel se sont produits en tous temps et en tous lieux. Dans le meilleur des cas, et quand bien même seul le bord des feuilles d'un document ou d'un manuscrit est brûlé, la manipulation de l'objet entraîne la perte irréversible de matière, et par là même la perte d’une information potentiellement recouvrable. En dépit de l’étendue des dégâts, la question de la restauration des documents sur papier endommagés par le feu n’a pas encore de réponse.
L'acidité constitue une source majeure de dégradation chimique des documents sur papier, ayant pour conséquence leur fragilisation mécanique. Les travaux de recherche visent à développer des traitements permettant un renforcement mécanique et une désacidification simultanés des papiers patrimoniaux des collections d'archives et de bibiothèques, en mettant à profit les propriétés d'une catégorie particulière de molécules organiques polymérisables, les aminoalkylalcoxysilanes, aussi appelés « AAAS ».
Les recherches ont montré que la désacidification était efficace et que les propriétés de résistance mécanique des papiers quasi purement cellulosiques, tels ceux fabriqués à partir de pâtes de chiffon ou de pâtes chimiques blanchies, même anciens ou très dégradés, étaient considérablement améliorées par les AAAS. Les papiers anciens contenant de la pâte mécanique, non purifiée et riche en lignine, et de surcroît dans un état de dégradation avancé de par leur inhérente instabilité chimique, sont les plus récalcitrants au traitement. Les derniers travaux de recherche se sont penchés sur les facteurs impactant l’efficacité de renforcement par les AAAS afin de proposer des voies d'optimisation de traitement pour ces papiers, très présents dans les collections patrimoniales du XIXe et début XXe siècles.
L'équipe est constituée de chercheurs du Centre de recherche sur la conservation des collections (CRC-MNHN-CNRS 3224), du Laboratoire Analyse, Modélisation, Matériaux pour la Biologie et l'Environnement (CNRS 8587, Université d'Evry Val d'Essonne), du Laboratoire de Physicochimie des Polymères et des Interfaces (CY Cergy Paris Université) et de la Bibiothèque nationale de France.
Doctorat N Ferrandin-Schoffel - Renforcement et désacidification de papiers patrimoniaux par des réseaux de copolymères de polyaminoalkylalcoxysilanes. Mécanismes, stabilité et optimisation
Doctorat C Piovesan - Elaboration de traitements de conservation à base de réseaux de polysiloxanes pour le renforcement et la désacidification simultanés adaptables à différents papiers : exemple des papiers de presse
Post-doctorat Z Souguir
Financements FSP (CoMPresSil, Co-Sil-Bib), CNRS, MCC
Publications
Strengthening of degraded cellulosic material using a diamine alkylalkoxysilane,
Routes to improve the strengthening of paper with aminoalkylalkoxysilanes
