Conservation-Restauration

Dans le cadre du stage M2 de Manuel Briceno, co-encadrement SMF (Isabelle Sellier), ECR (Marie-Anne Loeper-Attia)

Cette étude vise à mieux comprendre le comportement du bois, de l’écaille et de l'ivoire suite à des variations climatiques, afin de caractériser la vitesse de sorption des matériaux, le temps nécessaire pour passer de l'absorption à la désorption, et celui pour arriver à un nouvel équilibre hygroscopique. Les résultats de cette étude permettraient de proposer pour chacun des matériaux testés, des protocoles d’intervention et de conservation suite à des accidents climatiques (variations HR ou T) afin d’éviter toute dégradation.

La cithare sur caisse santur de la collection Alfred Jean-Baptiste Lemaire - étude historique et matérielle, et recherche d’un matériau de substitution pour le décor de nacre et d’os.

Dans le cadre du stage d'Esther Jorel (Master 2 en conservation-restauration des biens culturels à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

La cithare sur caisse santur E.1490 du musée de la Musique fait partie d’une collection de vingt-et-un instruments persans, rapportés d’Iran par Alfred Jean-Baptiste Lemaire, compositeur et professeur de musique au collège de Téhéran, à l’occasion de l’exposition internationale du progrès qui se tient à Paris de juillet à décembre 1893. Les instruments sont ensuite donnés au musée du Conservatoire de Paris, actuel musée de la Musique. L’étude historique de cette collection particulière et les échanges autour du santur E.1490 avec le musée des instruments de musique de Téhéran ont permis de déterminer que la cithare, qui fait partie des plus anciennes de l’époque Qajare conservées dans des collections publiques en Europe ou en Iran, est d’autant plus rare que son décor est unique, et lié à la présence de l’instrument à la cour de Nasser-ed-Din Shah (1831-1896). Le projet vise à réintégrer le décor très lacunaire à l’aide d’un matériau de substitution adapté, réalisé à l’aide d’une résine naturelle et de pigments iridescents.

Etude des interactions entre différentes catégories de Tyvek et les métaux

Le Tyvek® est un matériau composé de polyéthylène et qui est depuis quelques années utilisé dans le stockage et le transport des œuvres d’art. Plusieurs types de Tyvek® existent de grammage différents, avec ajouts d’aditifs dont la composition n’est pas clairement connue. Plusieurs cas ont été recensés ces dernières années de dégradation d’œuvres d’art au stockées dans du Tyvek® . L’objectif de cette étude est de vérifier l’innocuité de ce matériau avec les métaux (matériau très sensible aux COV ou autres polluants de contact) afin de proposer des protocoles adaptés au monde muséal. L’étude porte sur lanalyse de 10 types de Tyvek® par X-ray Fluorescence (XRF), Spectroscopie Infrarouge à transformée de Fourier (FTIR), photographies UV, puis analyse après vieillissement de métaux en contacts avec ces 10 catégories de Tyvek.

Collaboration CRCC (Oulfa Belhadj) et ECR (Marie-Anne Loeper-Attia)

Traitement de désinsectisation par la chaleur

Dans le cadre de la rentrée dans les collections du musée d’un ensemble de 300 Sanzas, une étude a été menée sur les différents composants de ces instruments et notamment sur les résines servant d’ajusteur de timbre ou d’adhésif pour assembler les différents éléments. Ces résines, composées en fait de cire et de résine ont des températures de fusion indispensables à bien connaître pour permettre leur conservation et notamment leur traitement de désinsectisation par la chaleur. L’analyse de ces résines et autres composés organiques présents sur des Sanzas du musée a été faite sur plusieurs échantillons par DSC et FTIR. Dans un second temps, une analyse plus fine permettra de mieux connaître leur composition et améliorer ainsi notre connaissance de ces instruments.